Sixième et dernier épisode : Retour mouvementé

Les heures qui s'écoulaient paraissaient interminables à Gorane, rongé par l'inquiétude. Présent jour et nuit au Centre spatial, il ne quittait la salle de contrôle que pour prendre un peu de repos sur un lit de camp ; ensuite, il regagnait son siège à proximité des contrôleurs. Et pour le père qu'il était, chaque information provenant de la fusée Arès se révélait éprouvante.
La première bonne nouvelle fut l'annonce de l'atterrissage de la fusée sur l'astéroïde mais cela ne calma pas l'anxiété du père de Channe. Les heures passèrent à nouveau, lentement jusqu'à ce que le robot, Oti, envoie le message disant que la charge explosive avait été mise en place sur l'astéroïde et que tout s'était déroulé sans aucun problème. Cette nouvelle provoqua l'enthousiasme dans la salle où certains échangèrent des embrassades ou des tapes chaleureuses.
– Ça y est, ils ont réussi leur mission ! s'écria un contrôleur qui ajouta : ils vont bientôt pouvoir redécoller et revenir vers la Terre. Appel à tous : on croise les doigts et on fait une courte prière pour nos deux valeureux astronautes !
Kal vint se tenir aux côtés de son ami et il posa une main ferme sur son épaule dans un geste qui se voulait rassurant. Gorane semblait si pâle et jamais il ne l'avait vu ainsi depuis la mort de la mère de Channe.
– Ça va aller, Gorane. Ils vont y arriver, il faut y croire.
Les minutes suivantes parurent s'éterniser et quand, enfin, le contrôleur hurla : « Ils ont décollé, la fusée est sur le chemin du retour ! », un tonnerre d'applaudissements éclata parmi les membres du personnel et Kal serra Gorane dans ses bras.
– Je te félicite ! Vraiment, le coup de l'impulsion pour nettoyer les moteurs, c'était une idée géniale. Mais, s'il-te-plait, Gorane, la prochaine fois ne réveille pas mes gars à deux heures du matin ! Essaie d'être intelligent à des heures normales, tu veux bien ?
Gorane parut ébahi.
– Je ne comprends pas ? De quelle impulsion veux-tu parler à ...
Mais Kal ne l'écoutait pas :
– Notre belle fusée Arès fonce à nouveau dans l'espace à toute vitesse et elle te ramène ton fils. Mon vieux copain, tu peux être fier de ton gamin.
– Je le suis, Kal, répondit Gorane un peu perturbée par ce qu'il venait d'apprendre. Mais quand il sera de retour je vais avoir pas mal de questions à lui poser, crois-moi, et je te jure qu'il devra y répondre, les yeux dans les yeux.
– Menteur ! s'exclama Kal qui se moqua : dès qu'il sera devant toi tu le prendras dans tes bras et tu lui diras qu'il est le meilleur des fils.
Soudain, un ingénieur diffusa une annonce :
– Attention à tous ! La connexion est établie entre Arès et notre Centre, je branche le haut-parleur.
Une voix nasillarde leur parvint, provenant de très loin :
« Commandant Oti appelle la Terre ! Le copilote Channe et moi avons terminé notre mission. Rien à signaler avec notre fusée, tout est okay. Vous donnons le feu vert pour déclencher l'explosion sur l'astéroïde. »
Puis la voix de Channe retentit à son tour :
– Dites à mon père que son droïde est le plus fabuleux des robonautes. A bientôt sur Terre !
Kal fit signe à son ami :
– Tout va bien avec ton fils, Gorane. A nous deux de préparer la mise à feu de la charge dès que la fusée se trouvera à une distance suffisamment éloignée. Au travail !

La fusée Arès fonçait dans l'espace et Oti tenait fermement les commandes. Channe, épuisé par les derniers événements, s'était endormi solidement sanglé sur son siège.
Très vite, le jeune garçon s'était retrouvé plongé au cœur d'un rêve étrange, comme le sont tous les rêves.
« Des nuages d'une blancheur aveuglante avaient accueilli la fusée dès son entrée dans l'atmosphère et l'avaient escortée jusqu'à son atterrissage, se couchant sous elle pour lui faire un tapis moelleux qui la protégerait. Channe rêvait qu'il descendait les marches, une par une, sous les acclamations d'une foule en délire. Tout à coup, son père était apparu face à lui mais, au lieu de se jeter dans ses bras, le jeune garçon prononçait une drôle de phrase dans un ralenti qui rendait plus grave le son de sa voix d'adolescent.
– IL ne voulait pas nous suivre, disait-il à son père, qui parut étonné. Il a fallu qu'on le capture dans un gigantesque filet pour qu'enfin on puisse le ramener avec nous.
Et faisant un demi-tour sur lui-même, Channe s'adressait à la foule : Ne criez pas, vous risquez de lui faire peur ! Regardez comme il est magnifique !
Alors, de la fusée devenue tellement grosse, énorme ! sortait un soleil fait d'or et de feu, et de la foule montait une clameur: Gardez-le prisonnier, il ne doit plus repartir. Plus jamais ! »

Une sonnerie d'alerte réveilla brusquement Channe qui sursauta sur son siège.
– La pluie ! s'écria Oti
. Ce qui déclencha une protestation de son copilote, mal réveillé :
– Impossible, Oti. Il ne pleut pas dans l'espace, tu devrais le savoir ?
– Si. Il pleut des comètes et elles se rapprochent de nous !
Channe se frotta les yeux avec ses poings et eut un haussement d'épaules :
– On n'a rien à craindre, Oti, je t'assure. Les comètes sont faites de roche et de neige.
Du bout de ses doigts couverts de résine de plastique Oti tapota un écran sur lequel était représentée une petite fusée symbolisant le déplacement d'Arès dans l'espace. Elle était encerclée par une multitude de points brillants qui apparaissaient et disparaissaient à une vitesse fulgurante. Le robot analysa la situation.
– L'explosion de la charge a été déclenchée par les responsables du Centre spatial ; elle a fait dévier l'astéroïde qui passera très loin de la Terre.
Channe ne put se retenir d'applaudir.
– Voilà une très bonne nouvelle, commandant Oti !
– Oui, seulement...
Channe jeta un regard interrogatif à son robot.
– Il y aurait une mauvaise nouvelle ?
Oti hocha la tête.
– Une partie de la roche a été arrachée par l'explosion, ce qui n'a rien de surprenant. Seulement... Elle s'est disloquée en milliers de morceaux qui sont en train de nous rattraper.
Soudain il y eut une légère secousse qui ébranla la fusée et une odeur déplaisante de caoutchouc brûlé se répandit dans l'habitacle. Sans attendre, Channe défit sa sangle pour quitter son siège et il entreprit de vérifier les systèmes de contrôle de pressurisation disposés à l'arrière du cockpit. Voyant des étincelles jaillir d'un cadran, il coupa le circuit.
– Tout va bien par ici. Et de ton côté, Oti ?
– J'ai enclenché le système de protection anti-collision mais j'ignore si cela suffira.
Un nouveau choc se produisit alors et Channe sentit un liquide lui éclabousser le visage. D'un geste, il s'essuya et se retrouva les mains couvertes d'huile.
– Une fuite d'huile, il ne manquait plus que ça.
Channe s'activa à repérer la fuite et aperçut quelques gouttes qui s'écoulaient d'un conduit brisé. Attrapant le canif dans sa poche, il découpa une lanière dans sa combinaison et rattacha ensemble les deux morceaux de tuyau qu'il noua serrés.
– La fuite d'huile est neutralisée. J'espère que ça ne va pas tourner au cauchemar, Oti ?
Channe venait à peine de poser cette question d'une voix inquiète, que le commandant Oti vit surgir, sur son écran, une nouvelle flotte de points brillants se rapprochant d'eux à grande vitesse.
– J'ai bien peur que si, Channe. Accroche-toi, c'est sur nous ! Ça va secouer !
Quelques secondes se passèrent... et une explosion accompagnée d'un gros bruit métallique survint. Des flammèches apparurent le long d'une paroi et une fumée noire se répandit à l'intérieur du cockpit.
– Danger, Channe ! cria Oti. Je demande « Intervention immédiate du copilote ! »
Channe sut réagir. Il empoigna un extincteur, l'enclencha et recouvrit la paroi de mousse.
– Feu éteint, commandant Oti ! Intervention terminée.
Mais à l'extérieur une roche était en train d'arriver sur la trajectoire de la fusée et elle la percuta avec force. La collision projeta Channe contre une paroi. Blessé à la tête et à moitié groggy, le jeune garçon se retrouva déséquilibré, il s'étala sur le sol. Incapable de bouger il se sentit perdre connaissance et la dernière chose qu'il perçut fut la voix rassurante d'Oti :
– Tiens bon, Channe. Je me porte à ton secours !

Le même signal d'alarme avait retenti dans la salle de contrôle provoquant un début de panique parmi le personnel. Lâchant sandwiches et boissons qui traversèrent les airs pour finir écrasés sur le sol les contrôleurs et ingénieurs couraient, se croisaient, s'interpellaient pour regagner leur poste et avertir leurs supérieurs.
Gorane et Kal accoururent à leur tour.
– C'est quoi cette alerte ? s'écria Kal en se ruant sur le premier contrôleur à sa portée.
– Arès se trouve cernée par des éléments incontrôlables. La fusée a subi des dégâts et la liste ne cesse de s'allonger. Regardez, chef !
Une imprimante débitait du papier de plus en plus noirci par les incidents qui s'accumulaient à bord de la fusée. Le contrôleur récupéra une page et la tendit à Kal qui déchiffra les premières lignes.
– Certainement des débris de l'astéroïde. Pourquoi sont-ils si proches de la fusée, c'est anormal ? (Il donna la page à Gorane.) Qu'en penses-tu ?
Après un rapide coup d'œil, le scientifique acquiesça.
– Il y a eu une faille dans les calculs concernant la sécurité de Arès et nous aurions dû la détecter, dit-il d'une voix blanche. C'est une grosse erreur !
– On savait qu'il y avait des risques, Gorane. Il y en a toujours dans ce genre de situation. Et n'oublie pas que ton fils et son droïde nous ont sauvés !
D'un geste brusque, Gorane écrasa la page contre la poitrine de son collègue.
– Justement ! Je n'oublie pas que c'est « mon » fils qui subit cette avalanche de pierres ! Tu comprends ça, Kal ?
– Hum, hum... Les deux scientifiques se tournèrent vers le contrôleur qui tentait d'attirer leur attention.
– Oui, euh... (Kal lut la plaque accrochée sur la blouse blanche) Samir ?
Samir fronça les sourcils ; tant d'agitation autour de lui gênait sa concentration et ce n'était pas du tout le moment.
– Arès poursuit toujours son retour vers la Terre mais elle a ralenti. Elle a pourtant de moins en moins d'obstacles sur sa route et, étant donné sa situation, c'est un fait positif.
Cela ne suffit pas à calmer Gorane, éprouvé par tant d'heures difficiles.
– Quelle situation ? Bon sang, donnez-nous des précisions sur son état !
– Oui, monsieur. Sa vitesse se trouve réduite à cause d'un propulseur endommagé et l'informatique ne fonctionne qu'à soixante pour cent de ses possibilités. Pourtant, malgré ce handicap, la fusée revient vers nous et ce truc est franchement bizarre.
Gorane saisit l'homme par son col, l'obligea à se mettre debout et le secoua en lui criant :
– Quoi, « bizarre » ? Pourquoi c'est « bizarre » ?
Kal intervint et aida vivement le contrôleur à se dégager des mains de son ami.
– Lâche-le, Gorane, il va manquer d'air !
Gorane ouvrit les mains et le contrôleur s'efforça de retrouver son souffle. Kal aida le pauvre homme à se rasseoir et le questionna :
– Donnez-nous des explications, Samir, vous voulez bien ? Allez-y !
Le regard du contrôleur avait viré au noir mais il fit l'effort de répondre :
– Le pilotage automatique est totalement désactivé, donc soit c'est le droïde qui a pris les commandes de la fusée, soit c'est votre fils. En tout cas, le pilote s'en sort très bien.
Soulagé, mais épuisé par la tension qu'il venait de subir, Gorane se laissa tomber dans un fauteuil. Compatissant, Kal songea que sa propre fille avait l'âge de Channe et il savait ce que le scientifique ressentait à cet instant.
– Tout va bien se terminer, Gorane. J'en suis certain.
Encore contrarié, Samir reprit sa place sur son siège, tout en murmurant :
– Une fusée pilotée par un gros jouet ou manoeuvrée par un môme de treize ans, c'est quand même « bizarre ».
Très vite un nouvel appel fut diffusé dans la salle grâce à un ingénieur qui était parvenu à capter un message en dépit de conditions de transmission difficiles. Au milieu d'un silence quasi total, on entendit une voix entremêlée de parasites qui annonçait : « Maître Gorane, si vous nous recevez... Retour sur Terre ! Retour sur Terre ! »

L'attente se poursuivit, heure après heure. Minute après minute.
Enfin, dans la lumière du jour et se déplaçant lentement après avoir échappé au mur de pierraille, Arès apparut dans le ciel. Elle se rapprocha de plus en plus et puis se posa sur la piste d'atterrissage du Centre spatial. Le personnel, rassemblé dans sa totalité, resta médusé en découvrant le piteux état dans lequel se trouvait la fusée. Sa carlingue portait de larges éraflures qui avaient rayé sa peinture et qui dévoilaient le métal à vif. Un éclat de roche apparaissait, en partie encastré dans l'un des propulseurs visiblement hors d'état de fonctionner. A l'évidence, seule une chance « absolument fantastique » avait permis aux deux astronautes de revenir vivants sur la Terre.
L'émotion fut à son comble lorsque la porte de la fusée s'ouvrit et que Channe et Oti apparurent en haut des marches, se soutenant l'un l'autre.
Un premier cri s'éleva : « Bravo ! » puis se fut un déluge de cris et de hourras qui déferla sous les applaudissements de la foule : « Vive les héros ! » « Merci à nos sauveteurs ! » « Vive Channe ! » « Vive Oti ! ».
Gorane n'attendit pas pour se précipiter vers les robonautes et serrer dans ses bras son fils, le visage couvert d'hématomes et sa combinaison réduite en lambeaux qui lui pendaient sur le corps. A ses côtés se tenait Oti dont l'état ne valait guère mieux. De l'un de ses avants-bras émergeait une poignée de fils arrachés tandis que, sur son ventre, sa combinaison brûlée par endroits laissait entrevoir des dégâts plus importants.
Après de chaleureuses retrouvailles, ce fut le moment des explications :
– Père ! Tout est de ma faute. J'ai forcé Oti à m'emmener avec lui mais, si je suis encore en vie, c'est grâce à son courage.
Gorane récupéra une large bande de tissu que lui tendait Kal et, tout en l'utilisant pour maintenir l'avant-bras du robot et éviter qu'il ne s'abîme davantage, il lui parla avec émotion :
– Tu as veillé sur mon fils, Oti. Dorénavant, je prendrai soin de toi comme d'un autre fils et je ne laisserai plus un seul de tes boulons rouiller, je te le promets.
Sous les applaudissements, la Supra Dignitaire, Elysaria, passa une médaille autour du cou de chaque héros et leur donna l'accolade. Enfin, pour clore cette mémorable journée, le photographe officiel demanda que chacun prenne la pose pour la photo. Profitant de l'agitation, Oti se pencha vers Channe et lui glissa :
– Ton père va vraiment m'appeler « fiston » ?
Channe passa un bras autour des épaules du droïde.
– Je ne sais pas, Oti, mais je peux te jurer que, pour la vie, nous resterons des frères.
Et la photo fut très réussie.
Quelque temps plus tard, les Surveilleurs de l'Espace confirmèrent que la mission avait été une réussite et que tout danger était définitivement écarté.

Dans les jour qui suivirent, Gorane tint parole et Oti subit une série de réparations, suivies d'une révision complète. Quant à Channe, quelques points de suture lui furent nécessaires. Enfin, la vie reprit son cours habituel.
En réalité, pas tout à fait. Ce matin-là, Oti semblait avoir disparu et Channe s'était lancé à sa recherche en fouillant les pièces du bunker.
– Oti, je ne sais pas où tu te caches et j'en assez de faire des kilomètres pour te trouver. A quoi joues-tu... Oh, mais j'ai oublié de regarder dans la serre. J'y vais tout de suite.
Après avoir parcouru un long couloir et alors qu'il franchissait la porte vitrée pour entrer dans la serre, Channe entendit la voix de son robot qui bavardait joyeusement. Mais avec qui ?
– Zzzzwiiiiitttt ! Ta résine en plastique est la plus douce au monde, Nati32.
Passant la tête par l'entrebâillement, Channe aperçut Oti en train de caresser le bras d'un droïde coiffé d'un gros nœud rose. Il n'en crut ni ses yeux ni ses oreilles.
– J'aime entendre ta voix, Oti. Ta synthèse vocale prononce si tendrement les mots.
– Zzzzwiiiitttt ! Mes puces tu fais vibrer, Ma Nati adorée, Et tous mes logiciels, Disent que tu es la plus belle.
– Oh, Oti, mon héros !
A ses mots, Channe sentit une bouffée de colère l'envahir. Le commandant Oti et son copilote Channe venaient de vivre d'incroyables aventures. Ils avaient détruit un astéroïde pour sauver leur planète et ensuite affronté à mains nues – enfin presque – les éléments déchaînés. Puis tous deux s'étaient entraidés pour demeurer en vie. Et voilà que Oti laissait tomber son meilleur ami pour préférer une espèce de poupée enrubannée ?
Le jeune garçon décida que, puisque son ami le trahissait, il ne lui adresserait plus la parole. Il tourna le dos à la serre et se dirigea, d'un pas ferme, en direction de sa chambre, bien décidé à ne pas en sortir de la journée. Oui, il resterait tout seul ! Et tant pis pour Oti.
Mais voilà que la voix d'un automate annonça que des visiteurs attendaient à la porte d'entrée. Channe alla leur ouvrir et reconnut Kal, accompagné d'une autre personne dissimulée, en partie, par sa haute stature.
– Bonjour, Channe ! Ton père est prévenu de ma visite et il m'attend. Ne t'occupe pas de moi, je sais où se trouve le Labo. Je te confie ma fille, elle tenait à faire ta connaissance. A tout à l'heure, les jeunes !
Kal partit dans le couloir et Channe se retrouva face à une jeune fille du même âge que lui. Vêtue d'une robe grise bordée de satin blanc, elle écarquilla ses grands yeux mauve et, d'une voix mélodieuse, se présenta :
– Je m'appelle Messina. (elle eut un langoureux battement de cils) J'avais très envie de rencontrer un garçon aussi courageux que toi. Si tu veux, Channe, on pourrait devenir amis ? Qu'en dis-tu ?
Le jeune garçon se sentit devenir cramoisi. Du bout des doigts il effleura les fils de suture qui ornaient encore le haut de son front. Le médecin lui avait dit qu'il garderait une large cicatrice. Comme les héros !
Et, la gorge nouée par l'émotion, Channe murmura :
– Oh oui ! Avec plaisir.

F I N


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