Le chouette carnaval de Loïs et Iwen

par Claude Jégo

C'était le jour du mardi-gras et Loïs et Iwen étaient en train de mettre le déguisement que leur maman avait sorti d'un carton. Les deux garçons partiraient ensuite rejoindre leurs camarades à l'école pour s'amuser à faire le carnaval avec eux.
Ils enfilèrent d'abord le pull bleu à longues manches puis ce fut le pantalon blanc. Une fois les chaussettes et les chaussures aux pieds, ils attrapèrent un bonnet blanc et le placèrent sur leur tête. Cela donnerait la touche finale à leur tenue. Loïs regarda son frère qui le regarda à son tour. Les deux garçons échangèrent un sourire complice et se précipitèrent devant la grande glace pour s'admirer.
– On est super ! s'exclama Loïs.
– On est formidables ! dit Iwen.
– Vous êtes mes Schtroumpfs préférés ! dit leur maman qui les serra dans ses bras.
Elle prit deux paquets de biscuits sur la table de la cuisine et leur donna.
– N'oubliez pas de les emporter pour le goûter. Allons Loïs et Iwen, il est temps de partir et je viendrai vous chercher en fin d'après-midi. Amusez-vous bien !
Les deux frères quittèrent l'appartement qu'ils habitaient avec leurs parents et bientôt ils se retrouvèrent sur le trottoir. Les deux Schtroumpfs prirent alors la direction de leur école et ils étaient ravis à l'idée de faire la fête avec leurs camarades.
– Tu crois que d'autres élèves seront habillés en Schtroumpf ? demanda Iwen.
– Non. Je sais qu'il y aura un prince, une reine des Neiges, un Minion, deux Batman et un Spiderman. Je ne connais pas le déguisement des autres, répondit Loïs.
– J'espère qu'il y aura beaucoup de biscuits, surtout au chocolat, dit Iwen mais son frère lui répondit qu'il préférait ceux au citron et ceux aux...

Mais Loïs ne termina pas sa phrase. La porte d'un jardin venait de s'ouvrir dans un grand bruit et un petit bonhomme entièrement vert s'avança vers les deux Schtroumpfs.
Iwen ouvrit grands les yeux.
– Hé Loïs, c'est quoi ce machin ?
Loïs fronça les sourcils :
– Il a un casque vert sur la tête, sa figure est verte et il porte une combinaison verte. On dirait que c'est un martien.
Soudain, le petit bonhomme vert se mit à crier :
– GOUBA ! Gru ! Gru ! Grizi grizi !
– Il a l'air très méchant ! s'inquiéta Iwen qui n'était pas rassuré.
– Tu as raison, Iwen ! dit Loïs qui prit son frère par la main et lui dit tout bas : Je compte jusqu'à 3 et on part en courant. Tu es prêt ? 1..., 2.... et...
A cet instant, le martien se tapa sur le ventre avec ses mains et il éclata de rire :
– GOUBA, je vous ai fait peur à toi, Loïs et à toi aussi, Iwen ! Vous ne me reconnaissez pas ? C'est moi, Julien.
Le martien retira le casque qu'il avait sur la tête et les deux frères reconnurent ses cheveux roux bouclés.
– Julien ? Mais pourquoi tu m'as fichu la trouille comme ça ? gronda Iwen en colère.
– Oui, mon frère a raison, dit Loïs. J'ai cru que tu allais nous piquer nos paquets de biscuits et te sauver avec !
– Je voulais juste m'amuser un peu, expliqua Julien. Et moi, je vous ai reconnu tout de suite quand je vous ai vus en Schtroumpfs ! Ne soyez pas fâchés contre moi. Regardez ce que j'ai pour nous régaler...
Julien ouvrit le petit sac qu'il tenait à la main et sortit un sachet de madeleines au chocolat.
– On se régale les copains ?
Les trois garçons se mirent à dévorer les madeleines et ils reprirent le chemin de l'école.

– C'est chouette de faire le carnaval et on va Super bien s'amuser, dit Julien, et Loïs était d'accord avec lui. Iwen s'était arrêté pour attacher le velcro de sa chaussure qui s'était défait.
Il s'accroupit et remit le velcro mais quand il se releva un petit bonhomme tout vert se tenait à côté de lui.
– Ah non, Julien, ça suffit, gronda Iwen. Retourne auprès de mon frère !
Du doigt, Iwen montra Loïs en train de traverser le passage piétons et il aperçut Julien qui marchait à ses côtés.
– Oooh, ce n'est pas possible ? s'étonna Iwen. Alors tu n'es pas Julien ? Mais tu es qui alors ?
– Krikri, krououou! dit le petit bonhomme vert en agitant ses bras. Et il changea de couleur et devint tout rouge de la tête aux pieds.
Iwen comprit aussitôt que ce martien n'était pas normal.
Il poussa un grand cri : «Loiiiis ! et il partit en courant pour rattraper son grand frère.
Loïs s'était arrêté sur le trottoir pour l'attendre pendant que son camarade Julien était entré dans l'école.
– Qu'est-ce qui t'arrive, Iwen ?
– Là ! cria son petit frère. Là, tu le vois ? Le martien est tout rouge, TOUT ROUGE !
Loïs regarda la rue mais il n'y avait plus personne. Les enfants déguisés étaient déjà tous dans la cour où ils s'amusaient beaucoup en poussant des cris de joie.
– Je ne vois rien, Iwen. Allez, viens ! La fête de carnaval est commencée et ils sont tous en train de faire la ronde en se tenant par la main. On y va ?
Iwen regarda son frère qui partait rejoindre leurs copains de classe puis il chercha, dans la rue, un petit bonhomme rouge... mais il n'était plus là.
– Bon, tant pis, soupira Iwen qui haussa les épaules. J'ai dû me tromper.
Mais à l'instant où il allait entrer dans l'école il entendit le bruit d'un moteur et, tout à coup, une petite soucoupe volante décolla et elle s'envola très vite dans le ciel.
Iwen ouvrit grands ses yeux et, écrasant son paquet de biscuits contre lui, il se mit à courir en criant : Loïs ! Loïs, attends-moi ! J'arriiive !


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